Interview de la Médium Sonia Bonnaud
Interview de
Sonia Bonnaud
- Quel genre de petite fille étiez-vous ?
S.B. : une
petite fille plutôt discrète, sans histoire, qui ressentait déjà petite toutes
les énergies environnantes.
-
À quel âge vous êtes-vous rendu compte que vous n'étiez pas comme les autres
?
S.B. :
Il m’a fallu un certain temps car vous pensez
que le monde qui vous entoure fonctionne de la même manière que vous,
c’est-à-dire avec cette sensibilité permanente, cette perception affinée des énergies.
La
prise de conscience s’est faite petit à petit pendant la période de l’adolescence. Mes amies les plus proches
soulignaient déjà ce sixième sens qui m’habitait. Comme une forte intuition
naturelle, une sensation innée qui vous parvient spontanément, qui, pour
l’adolescente que j’étais était tout à fait normal, mais aux yeux des
autres ne l’était pas. Effectivement au fur et à mesure des circonstances, j’ai
pu constater la clairvoyance qui me traversait à chaque rencontre…
- Quelle
a été la réaction de vos parents, de vos proches ?
S.B. : Née dans une famille où
l’on ne parle pas du tout de ça, une famille plutôt terre à terre.
Le regard de mes parents, de mes frères, tantes et oncles, a été axé plutôt dans l’indifférence, ils n’y
ont prêté aucun intérêt, même encore aujourd’hui.
Aussi, l’éloignement
d’un frère avec qui il n’y a plus aucune interaction depuis plusieurs années.
Est-ce la peur d’être bousculé sur certaines croyances bien
ancrées sur la vie après la vie ?
Aujourd’hui, mon mari et mes enfants sont dans
l’acceptation totale et d’un soutien hors pair. L’essentiel est là !
-
Y-a-t-il d'autres membres de votre famille possédant des dons ?
S.B. :
C’est une capacité que tout le monde porte, et non un don. Cependant, certaines
personnes développent cette prédisposition
plus que d’autres selon leur parcours. Dans ma famille, aucun membre ne
m’a fait part d’une éventuelle sensibilité accrue à ce jour.
Le Guide
-
Connaissez-vous votre ou vos Guide(s) ?
S.B. :
On a tous un ou des Guides, c’est une énergie qui fait partie intégrante de
notre être, ce n’est pas extérieur à
nous. Certains l’appellent la source, ou Dieu, l’intuition, ou la petite voix
intérieure, l’univers, etc… chacun peut
emprunter le nom qui lui semble juste.
Me
concernant, je reconnais et sens sa
présence en permanence.
-
Comment avez-vous fait la "connaissance" de votre Guide ?
S.B. :
Cette énergie s’est manifestée lors d’une visite imprévue d’une cathédrale dans le sud de la France où
j’assistais à un séminaire. Lors d’une pause, je me suis retrouvée seule dans ce lieu complètement « par hasard » et me suis recueillie un instant sur un banc au premier rang loin du tumulte du
groupe. Sans attentes aucunes, j’ai entendu soudainement ses paroles intérieurement, une voix
masculine avec une intonation particulière, c’était d’une clarté impressionnante,
comme si toutes les cellules de mon corps se sont mises à vibrer plus
vite, prise dans une sorte de vortex énergétique.
-
Pourriez- vous nous le décrire ?
S.B. :
je ne peux vous le décrire, mais seulement vous partager et vous assurer que c’est une énergie qui provient du cœur dans
ce dialogue, cet échange intérieur, une
présence qui ne juge pas, une présence
pure, limpide, réconfortante, aimante.
-
Comment se manifeste-t-il à vous ? Par un mot, un contact physique ?
S.B. : Souvent par ce langage intérieur comme une sorte de télépathie, son intonation est bien différente et se dissocie des communications médiumniques défunts.
Présent
à chaque moment, il vous guide et vous souffle le chemin à prendre, encore
faut-il être à l’écoute de son ressenti, de ses inspirations divines qui vous
animent à chaque respiration.
Il
m’est arrivé qu’il se manifeste physiquement, ce jour-là j’étais en danger mais
je l’ignorais. En déplacement pour une conférence dans l’est de la France, dans un hôtel, je sors de ma chambre et me
dirige vers l’ascenseur afin de
rejoindre la salle des petits déjeuners au rez de chaussé. Un homme croisé une minute plus tôt dans le couloir se dirige
également vers l’ascenseur. Cet homme était malveillant, malintentionné…
Au
moment où j’appuie sur le bouton de l’ascenseur, je ressens très clairement
qu’on me tire fortement mon chemisier sur mon épaule gauche (alors qu’il n’y a
personne physiquement) en même temps j’attends cette voix me dire d’un ton
grave et urgent« prends l’escalier »
(qui se situait à ma gauche) d’instinct je n’ai pas hésité à dévaler les
escaliers promptement sans même réfléchir… et l’homme me suivait ! Et m’a
suivi encore si bien que j’ai dû alerter la sécurité de l’hôtel. Je n’ose pas
imaginer si j’étais montée dans l’ascenseur avec lui !
C’est
à partir de cette expérience que j’ai réalisé combien nous sommes toujours bien
guidés dans nos vies, et qu’ils peuvent intervenir, se manifester lorsque que
c’est nécessaire !
La Médiumnité
-
Quel est votre faculté principale, clairvoyant, clairaudience ou autre... ?
Un consultant arrive au cabinet, en lui serrant la main pour le saluer, en l’espace d’une fraction de seconde j’entends « je suis son frère » et en même temps je ressens mon cœur qui se contracte fortement avec une sensation de pointe, une douleur très intense, je capte de suite qu’il est parti d’un infarctus.
Effectivement,
le consultant me validera le départ de son frère d’un infarctus.
Je
ne sais jamais à l’avance de quelle manière
cela va se dérouler c’est un grand saut dans le vide à chaque fois et en
même temps cela demande d’être dans un alignement ferme et
solide (ancrage).
-
Comment se manifestent à vous les défunts, quels sont les premiers signes de
leur présence ?
S.B. : Difficile à expliquer, c’est d’une telle spontanéité, d’une telle rapidité ! C’est à la fois très subtil, et en même temps puissant dans la présence que vous ne pouvez douter de celle-ci.
–
Comment les percevez-vous ?
S.B. :
De différentes façons, parfois c’est seulement par le ressenti, d’autres fois
par la vision comme sur un écran qui défile, ou alors comme un épais brouillard
qui se dessine, le plus épuisant c’est
lorsque l’énergie passe par mon corps et que celui-ci se met à mimer leur
comportement, leur geste ou même ressentir leurs maux qu’ils avaient sur terre.
– En médiumnité en salle lorsqu’il y a
plusieurs esprits qui veulent intervenir, qui décide quel esprit va passer
? Vous ? Le Guide ?
- Pourriez-vous nous raconter votre première Médiumnité en salle ?
S.B. : Bien sûr , c’était en Vendée en mai 2013, dans une association d’aide au deuil, à Challans exactement.
Un confrère qui intervenait m’avait accordé un temps de passage après lui, à peine 1 h, et ce jour-là il y avait plus d’une centaine de personnes. Je me souviens encore de ma main tremblante, tenant le micro. Paradoxalement, dès que je me suis mise en état de réception, j’ai été portée dans un élan indescriptible de confiance, entourée d’une énergie très enveloppante, rassurante qui m’a permis de poser le verbe juste et précis pour les personnes présentes dans la salle.J’ai
ressenti une joie intérieure intense dans cet élan de complicité avec ce monde
spirituel où nos énergies se sont rejointes.
Très
rapidement, j’ai été ensuite invitée dans une autre association, puis une
autre.
Avec
du recul, je suis intimement convaincue qu’à ce quoi vous êtes destinés vous
parvient forcément. La joie que vous éprouvez dans ces moment-là est un
indicateur précieux ! Vous êtes nourris et épanouis lorsque vous
vous trouvez dans cet axe vertical joyeux et spontané.
– Quelle est la différence entre une
consultation privée et une médiumnité en salle ? (Sur le plan médiumnique, dans vos ressentis,
ou dans la manière dont vous les percevez, etc…) ?
S.B. : il y a
très peu de différences entre la séance publique et privée, la manière de
percevoir l’énergie des défunts et de transmettre leurs messages ne change pas
sur le plan de l’invisible, la perception des énergies, la passerelle où elles se rencontrent reste
les mêmes ! cela me demande autant d’énergie en privée ou en publique.
Parfois
le message transmis en salle de quelques minutes seulement peut être un véritable
apaisement pour l’être au cœur endolori.
D’autres
fois, c’est en séance privée que le baume au cœur agit, parce que le consultant avait besoin de
plus d’intimité.
Vos
chers envolés sont au courant de vos rendez-vous posés, que cela soit en salle
ou en privé, tout est déjà orchestré sur un autre plan !
L’état
de réception, d’antenne dans lequel je me mets pour transmettre reste inchangé.
– Pour vous, existe-t-il une limite de temps
pour contacter un défunt ?
S.B. : Selon l’expérience que j’ai pu vivre lors de contacts médiumniques, il n’y a pour ma part, pas de temps.
Par
exemple, lors d’une séance publique, l’esprit d’un oncle parti 3 jours avant s’est présenté spontanément avec des détails très
précis sur son physique et sa personnalité à ses proches dans la salle. C’est
la première fois où j’ai saisi l’enseignement qu’on me transmettait sur la
notion de temps, car à l’époque je me posais aussi la question.
Puis,
par la suite, il y a eu d’autres contacts en séance privée qui se sont présentés, eux aussi très récemment partis de l’autre
côté.
– D’après-vous, comment les esprits savent-ils qu’une personne est médium ?
S.B. : Les esprits sont en contacts avec chacun d’entre nous sur cette terre, cela dépend du plan de conscience de la personne, de son ouverture de cœur et de la confiance incommensurable en la vie, pour ainsi dire la foi que quelque chose de plus grand le guide en permanence.
– Pourriez-vous nous expliquer, d’après votre
expérience personnelle, le processus de mise en connexion entre le défunt et le
médium ? (Sur le plan énergétique,
chakras, etc…)
Dans
le processus de mise en connexion entre le défunt et le médium, me concernant,
il y a toujours un moment pour me
poser, le silence fait place, le vide
intérieur aussi. L’intention s’oriente sur la partie du cœur et je
m’abandonne pour accueillir l’énergie,
une sorte de passerelle où deux
mondes se rejoignent. Puis l’énergie du
défunt arrive très vite, de différentes manières, soit comme un film qui défile
leurs apparences physiques ou des
évènements importants de leur vie, soit en passant par mon corps avec des
sensations caractéristiques comme des toques ou gestes que ce dernier avait
l’habitude de faire, ou une odeur particulière, ou un prénom, une lettre,
enfin vous avez saisi que tous les sens extra sensoriels sont actifs et que mon
corps office comme une antenne par où les informations passent.
-
Avez-vous déjà pratiquez la TCI (Transcommunication Instrumentale) ?
S.B. : non, je n’ai pas eu l’occasion de pratiquer.
- Est-ce que vous avez déjà eu à faire à des
esprits désagréables, que ce soit avec vous ou avec vos consultants ?
S.B. :
l’énergie de l’esprit qui se présente n’a pour l’heure jamais été désagréable ni avec
les consultants, ni avec moi. C’est une énergie qui vibre très vite et remplie
de bienveillance, souvent dotée de douceur et d’Amour.
Cependant,
l’énergie du défunt peut être parfois très rapide, speed et c’est inconfortable pour moi puisque j’ai du mal dans ce cas à suivre la cadence pour
transmettre, cela dit, ça reste très aimable !
-
Y-a-t-il des esprits qui vous ont déjà fait peur ?
S.B. : Non,
pourtant consciente qu’ils ne sont pas tous sur la même vibration.
Les Rencontres
-
Quels sont vos plus belles rencontres ?
S.B. :
chaque rencontre est belle et importante, j’aime tous ces nombreux partages,
dans leur intensité mais aussi dans leur différence. Que cela soit les rires,
les pleurs, les compliments ou les critiques,
chaque rencontre a quelque chose à nous
apprendre. Le lien à l’autre est une des plus belles richesses.
-
La rencontre marquante ?
Sonia et Nicole DRON |
Assise sur ma chaise, je me souviens encore de l’émotion que m’a procuré ce témoignage de son EMI vécue [expérience de mort imminente, aussi nommée NDE ]., mais aussi la lumière que pouvait émaner cette femme lors de son histoire tellement empreinte de sincérité et d’humilité.
Projets
S.B. :
oui effectivement un livre est tout
juste en cours de réalisation, le
souhait d’écrire m’a été inspiré en 2019 à la suite d’un voyage à l’étranger, puis prise dans le tourbillon de la
vie, j’avais un peu mis de côté.
Ces
derniers mois, de réelles et belles
opportunités m’ont vivement invitée à poser la plume. Je sais combien il est
important d’écouter ce que le ciel nous
envoie, ou simplement saisir en quelque sorte
« ces mains tendues » de la vie, de l’univers. Au travers des rencontres, des discussions, un
message vous ai toujours donné comme si une direction vous était soufflée.
La Question Traditionnelle
-
« La Question Traditionnelle » de Reporter de l’Au-delà :
quelle a été votre plus belle expérience ?
S.B. :
la plus belle expérience est celle qui me permet de vivre au quotidien entourée de ceux que
j’aime.
De
continuer à faire vivre les proches qui sont partis de l’autre côté et
d’apaiser par les mots, les messages, ceux qui restent sur terre.
Ce sont dans ces instants si précieux où je me sens véritablement épanouie.
Je vous remercie !
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