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lundi 5 décembre 2016

Il manque un doigt à l’apparition


Cette histoire ce passe en 1884, preuve que les témoignages sur les manifestation des défunts sont consignés depuis des décennies.  


Témoignage de Miss Jessie Walker
Liverpool 1884

Il y environ trois ans, j'avais, avec une de mes amies, loué un appartement dans la maison d'une dame veuve. Nous y étions depuis huit mois, lorsque survint l'incident suivant :

Un soir, nous étions restées à lire beaucoup plus tard qu'à l'ordinaire et ne nous étions levées pour nous retirer que quelques minutes avant minuit. 
Nous montâmes ensemble et j'étais de quelques marches en arrière de mon amie, lorsqu'en arrivant sur le palier du premier étage, je sentis tout à coup glisser derrière moi quelque chose qui venait d'une chambre inoccupée, située sur la gauche de l'escalier. Pensant que cela pouvait être un effet de mon imagination, car la maison ne contenait en dehors de nous que la veuve et sa servante, qui occupaient un autre étage, je ne dis rien a mon amie, qui se dirigea vers sa chambre située à droite, tandis que je me précipitais dans la mienne, qui faisait face à l'escalier.

Il me semblait sentir encore comme un grand fantôme qui me suivait en se penchant au-dessus de moi. J'ouvris le bec de gaz, j'enflammai une allumette et me disposais à l'approcher du bec, lorsque je sentis sur mon bras l'étreinte puissante d'une main privée de son doigt médius. Sur cela, je poussai un grand cri qui attira mon amie, ainsi que la veuve et sa jeune servante, qui vinrent s'enquérir de la cause de ma frayeur, et ces deux dernières devinrent toutes pâles en entendant mon récit. 

La maison fut fouillée de fond en comble, mais il fut impossible de découvrir quoi que ce fût.

Quelques semaines s'écoulèrent et l'émotion causée par cet incident s'était dissipée, lorsque me trouvant par hasard une après-midi avec quelques amis, je leur en lis le récit. Un gentleman de la société me demanda si je n'avais jamais entendu faire la description ou vu le portrait-carte du défunt mari de mon hôtesse. Sur ma réponse négative, il fit la remarque assez curieuse que ce Monsieur était de haute taille, légèrement courbé et qu’il avait perdu le doigt médian de la main droite. 

En rentrant, je demandai à la bonne qui était dans la famille depuis son enfance, si ces détails étaient exacts. Elle me répondit que c'était la vérité et qu'elle-même, couchant une nuit dans cette même chambre, s'était subitement éveillée en sentant que l'on pressait sur ses genoux. Ouvrant les yeux, elle avait reconnu son défunt maître près de son lit et s'était évanouie à cette vue. Depuis lors, elle n'osait plus entrer dans cette chambre une fois la nuit tombée.

« C'est tout ce que j'ai vu. Je dois ajouter que je ne suis nullement impressionnable ni superstitieuse : que je n'avais rien lu qui fût capable d'exciter mon imagination et que ma seule préoccupation, tandis que je montais l'escalier, était de savoir si j'avais laissé ma clef de montre au rez-de-chaussée ou si elle était au premier étage. Il y avait huit mois que je couchais dans cette chambre et je, n'avais, jusqu'à ce jour, jamais rien éprouvé d'analogue,
J. walker. »

Miss Walker ajoute, pour répondre à quelques questions :

« Je n'ai entendu parler du doigt absent du mari de mon hôtesse que quelque temps après l'incident et après avoir, à ce moment, signalé que la main que j'avais sentie manquait d'un doigt. J'ai écrit à mon amie en la priant de vous faire part de ses souvenirs sur cette affaire. Elle vint dans ma chambre quand je poussai un cri : elle était présente lorsque ce Monsieur déclara que le mari de notre hôtesse était grand et qu'il avait perdu un doigt. Elle entendit également la servante confirmer cette particularité et raconter la terreur qu'elle avait éprouvée dans la même chambre. Aussi je pense qu'elle pourra confirmer toutes les circonstances signalées dans mon récit.
Je n'ai jamais rien éprouvé de semblable, ni avant ni depuis. Je n'ai aucune tendance à la superstition. 
La bonne s'est mariée il y a deux ans et elle est partie. Il ne me serait donc plus possible de rien obtenir de ce côté. 
Je n'aimerais guère à interroger notre hôtesse et je ne pense pas qu'elle consentirait à raconter ce qui m'arriva. 
C'est une personne très âgée, qui a été profondément impressionnée au récit que je fis : aussi je n'y ai plus fait aucune allusion après ce premier soir. 

Vous devez suffisamment comprendre qu'il en soit ainsi.

J. W. »

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